De l'éducation en temps de révolution

Quatrième de couverture : « La pensée pédagogique de Kroupskaïa est le produit d'un cheminement intellectuel jalonné de lectures et de rencontres qui vont bien au-delà d'un entre-soi marxiste ou léniniste. Elle se nourrit de travaux en psychologie cognitive, qui montrent l'enfant comme un être naturellement curieux et avide d'apprendre. Elle puise chez les pédagogues suisse, allemand, anglais et, pour la Russie, chez Tolstoï. Mais c'est sans conteste le philosophe américain John Dewey qui l'inspire le plus. Les principales préoccupations de Kroupskaïa tournent autour de l'éducation des enfants délaissés, et de l'articulation entre travail productif, enseignement et société. Elle s'approprie les problématiques complexes auxquelles est confrontée la mouvance d'éducation nouvelle : concilier les pédagogies actives, le jeu, la mixité filles-garçons et les pratiques autogestionnaires en classe avec la nécessité d'un enseignement de masse dont ne peuvent être exclus les enfants pauvres. Faut-il s'adapter au monde tel qu'il est ou oeuvrer à sa transformation ? Pour une révolutionnaire, la réponse est évidente. » Extrait de la préface de Laurence De Cock

Biographie de l'auteur : Nadejda Kroupskaïa (1869-1939) n'attend pas la fin de ses études à Saint-Pétersbourg pour rejoindre en 1889 la mouvance révolutionnaire marxiste, où elle croise Lénine, qu'elle épouse en Sibérie, où le couple est déporté. Dès lors, elle théorise et prépare l'organisation de l'éducation publique d'une nation qui sera mise en pratique par l'État soviétique entre 1917 et 1931.