Celui du bois Jacqueline

Quatrième de couverture : Le vieux Ricou est un sabotier Solognot. Il a soixante-cinq ans et il doit élever tout seul son petit-fils Fernand qui passera le certificat d'études l'an prochain. Les sabots, ça ne marche plus fort, les jeunes leur préfèrent les chaussures. Alors pour gagner sa croûte et pour élever son petit-fils, le vieux Ricou s'adonne à un vieux vice qui lui a déjà valu des ennuis : il fait la chauve-souris ; la nuit, il pose des collets dans les buissons ou dans les brémailles qui bordent les taillis. Il fait le braco solognot, ce qui n'est pas bien méchant, rien à voir avec ces bandes qui descendent de Paris en voiture depuis quelque temps pour braconner le gros gibier et qui n'hésitent pas à tirer sur les gardes... Mais poser des collets, ça vous vaut des ennemis...

Biographie de l'auteur : Gaston Chérau est né en 1872 et est mort en 1937. Journaliste et homme de lettres, il était membre de l'Académie Goncourt. On le présentait avant-guerre comme «le romancier des provinces françaises», car il appréciait planter le décor de ses romans dans nos terroirs, surtout dans ceux dont il était originaire, le Berry et les Charentes. Son style littéraire lui permit d'être considéré comme un des meilleurs écrivains de son époque. Dans les années 20, il délaisse son bas-Berry pour répondre à l'invitation de son amie Jacqueline Paulmier en Sologne. Il tombe aussitôt amoureux de la région, de ses paysages et de la place si importante qu'y occupe la chasse dans les relations entre les hommes. De ce coup de foudre avec la Sologne, sortira «Celui du Bois Jacqueline», un roman qui met les gardes aux prises avec les braconniers. Gaston Chérau avait rédigé ce livre en 1925. Cette année-là, il rencontra un jeune auteur inconnu, un certain Maurice Genevoix. Gaston Chérau décida donc de retarder la publication de «Celui du bois Jacqueline», qu'il jugeait de la même inspiration que «Raboliot» car il empruntait le même décor solognot. Il souhaitait en effet que sa notoriété ne fasse pas d'ombre à ce jeune auteur dont il appréciait l'oeuvre naissante. Maurice Genevoix obtint, cette année-là, le Prix Goncourt pour «Raboliot».