Ximénès Doudan (1800-1872) : une perle inconnue : suivi d'un choix de lettres

Quatrième de couverture : En 1876 parurent quatre volumes de Mélanges et Lettres, portant le nom de Ximénès Doudan. Pour Henry James, Barbey d'Aurevilly, Amiel, tant d'autres, ce fut une révélation. On évoqua Mme de Sévigné et Saint-Simon. Proust s'empara de l'auteur, qui donna à Swann certains de ses traits. Puis le silence se fit, et Doudan emporta son mystère. Quel personnage pourtant ! « Perle inconnue » pour Guizot, esprit comparable à Voltaire pour Victor Cousin, « directeur des consciences littéraires », notamment féminines, pour Sainte-Beuve, Doudan, modeste pion de lycée venu de Douai, fut bientôt apprécié du milieu intellectuel et politique qui fréquentait le salon libéral de la duchesse de Broglie, fille de Mme de Staël, et du duc Victor, futur président du Conseil de Louis-Philippe, qui l'avaient recruté comme précepteur et dont il devint l'ami et le confident durant plus de quarante ans. Infatigable épistolier, il décrit avec lucidité et humour la société parisienne, dont des figures de proue comme Rémusat, Mérimée, Tocqueville devinrent des proches, commente l'actualité culturelle et politique, de la mort de Louis XVIII jusqu'à la Commune, juge sans ménagement les livres qui paraissent et leurs auteurs : Kant, Stendhal, Balzac, Hugo, Lamartine, F. Cooper, Musset, Flaubert, G. Sand, Renan... tous y passent, dans un style éblouissant.

Biographie de l'auteur : Laurent Theis a reconstitué la destinée de ce « célibataire de l'art », qui dissimula jalousement sa vie privée, et tente un portrait sensible du personnage dans son environnement d'une richesse exceptionnelle. Suit une sélection de lettres, pour certaines inédites, choisies pour leur importance historique, leur qualité littéraire et leur substance humaine, et soigneusement annotées. Historien, éditeur et critique, Laurent Theis, biographe de Guizot, a réédité des oeuvres de ce dernier, ainsi que de Lamartine et de Mme de Staël.