Quatrième de couverture : Ce Semainier est une des œuvres inédites d'un penseur visionnaire et prophète. Le lecteur y voit se développer, au jour le jour, une vision du monde d'une lucidité et d'une cruauté souvent insupportables. Il faut savoir en effet que l'auteur, Albert Caraco, qui se décrivait il y a déjà plus de trois décennies comme un «fanatique de l'objectivité», avait froidement conclu que la civilisation où nous vivons était désormais grabataire, et qu'il ne valait pas la peine d'y vivre ni de la soutenir. Cohérent avec lui-même, il se donna la mort le jour où le dernier de ses géniteurs, son ultime raison d'exister, s'éteignit. Mais Albert Caraco n'est pas l'Ecclésiaste ; il n'est pas non plus l'un de ces nihilistes brevetés que le romantisme nous a légués en abondance. C'est un esprit classique, épris de raison et d'ordre, qui aime à reconnaître la valeur exacte des choses, à en cerner les tenants et à en prévoir les aboutissants possibles comme les impossibles. Aussi, lorsque Caraco affirme que le genre humain court à l'extermination mutuelle, la tradition apocalyptique ne lui sert que d'indice ; ses preuves, ce sont les milliards d'hommes dont l'humanisme et le progrès ont peuplé la Terre, et que la planète ne suffira bientôt plus à nourrir, ce sont les moyens désormais incontrôlables que la science nous a donnés sans nous en enseigner les limites. Aussi le plus inquiétant, dans cette œuvre singulière, est que l'horreur de la condition humaine n'y apparaît pas comme le fruit des ruminations d'un misanthrope, mais comme la conséquence logique de nos mensonges et de nos confusions millénaires. L'originalité de ce journal, son caractère indépendant et personnel, n'ôtent rien à sa rigueur d'analyse. Qu'un tel esprit ait eu raison - et chaque année qui passe contribue à l'attester - en dit long sur le tragique de notre situation. Ensuite faut-il oser l'admettre, c'est-à-dire oser entrer en débat avec Albert Caraco.
Biographie de l'auteur : Albert Caraco, fils d'un banquier juif levantin, naquit en 1919 à Constantinople et passa son enfance à Berlin. A la veille de la Seconde Guerre mondiale, ses parents, fuyant la menace nazie, l'emmenèrent en Amérique du Sud, où il reçut une éducation catholique. Rentrant en Europe au lendemain de la guerre et voyant le désastre auquel avaient conduit les idées les plus avancées de la civilisation, Albert Caraco rejeta la culture qu'on lui avait inculquée et se mit en devoir de décrire la débâcle de la civilisation chrétienne, dont il était convaincu de vivre les temps derniers. De 1946 à sa mort, il mena une vie de reclus, écrivant six heures chaque jour à horaires fixes. Son œuvre inclassable est constituée essentiellement de réflexions, de dialogues philosophiques et d'aphorismes. Albert Caraco s'est suicidé en 1971. L'Age d'Homme, depuis ses débuts, poursuit la publication de la totalité de son œuvre.
Informations générales |
Désignation |
Semainier de l'an 1969 : du 10 mars au 27 juillet · Occasion |
Caractéristiques du livre |
Type de produit |
Livre |
Date de parution |
18/01/2002 | |
Format |
Broché | |
Nombre de pages |
157 | |
Auteur(s) |
Albert Caraco (Auteur) | |
Langue |
français | |
Hauteur |
22 cm | |
Largeur |
15 cm | |
Epaisseur |
1.3 cm | |
Poids |
500 g | |
Garanties |
Garantie légale |
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