Hotte aspirante, pièce maîtresse de la cuisine !
Pour faire le bon choix, la clé consiste d’abord à se focaliser sur l’efficacité. La fonction première d’une hotte de cuisine est d’évacuer correctement les odeurs de cuisson, la vapeur et les graisses, bref d’assainir l’air ambiant pendant que vous cuisinez. Pour cela, plusieurs techniques existent, principalement la filtration et l’évacuation, qu’il faudra adapter à l’aménagement et au volume de votre cuisine. Dans un second temps, le design peut rentrer en compte. Fixation au mur, au plafond, en îlot ou sur le plan de travail… Le choix est vaste et toutes les envies sont permises.
En conjuguant critères techniques et préférences esthétiques, il est ainsi possible de s’équiper en se faisant plaisir. Rue du Commerce vous indique la marche à suivre pour faire le bon choix sans fausse note.
Les critères de choix
À l’heure où les cuisines ouvertes ont le vent en poupe, la hotte s’avère aujourd’hui incontournable pour garantir un air sain en toutes circonstances. Pour autant, il n’est pas toujours évident de savoir sur quel modèle jeter son dévolu. Face à l’abondance de l’offre, il est bon de bien se renseigner sur les critères techniques à privilégier pour s’équiper au mieux et au meilleur prix, sans pour autant renoncer à l’achat plaisir.
La puissance de la hotte
Pour être sûr de mettre un terme définitif aux mauvaises odeurs en cuisine, un seul mot d’ordre : acheter une hotte dont la puissance est adaptée au volume de votre pièce. Il convient de vraiment prendre le temps de vérifier précisément les dimensions de votre cuisine avant de vous équiper. Mais pas de panique pour autant, un simple calcul suffit à se faire une idée de la puissance recommandée.
Cas pratique
Une cuisine de 20 m² et 2,5 mètres de hauteur sous plafond fait 20 x 2,5 = 50 m³ de volume. Pour être efficace, une hotte doit renouveler l’air d’une cuisine environ 12 fois par heure. Donc la puissance de la hotte doit avoisiner les 50 x 12 = 600 m³/heure.
Ce calcul est à moduler selon la configuration de votre cuisine : avec une cuisine ouverte sur le salon par exemple, mieux vaut majorer le volume de la cuisine. Dans quelle proportion ? C’est à estimer au cas par cas.
Si la cuisine est entièrement ouverte, la meilleure solution consiste à prendre comme base de calcul la surface complète des deux pièces. Il n’y a alors plus aucun risque d’erreur.
En cas de doute, il est préférable de choisir une hotte dont la puissance dépasse celle recommandée. En évitant de faire fonctionner souvent la hotte à sa puissance maximale, on peut en effet réduire efficacement le niveau sonore de l’appareil, mais on limite également les échanges d’air induits par une hotte à évacuation d’air. Résultat : en hiver, on évite de faire rentrer de l’air froid et inversement en été avec l’air chaud. L’isolation du logement est ainsi préservée !
Les différentes techniques
Les hottes à évacuation
Elles sont reliées à l’extérieur par un conduit. Les odeurs et la vapeur sont directement évacuées du logement, et les fumées sont filtrées. Pour s’équiper avec ce type de hottes, il est indispensable d’avoir une sortie entre la cuisine et l’extérieur, ou d’en faire aménager une avant d’acheter la hotte. Ces hottes sont très efficaces et font l’unanimité chez les cuisiniers habitués à passer beaucoup de temps devant leurs fourneaux, surtout s’ils cuisinent régulièrement à la vapeur ou mettent souvent du poisson dans leurs poêles.
Les hottes à filtration
lles ne nécessitent pas de conduit relié à l’extérieur. Dans ce cas, la hotte fonctionne en circuit fermé, elle filtre l’air pour neutraliser fumées et odeurs et le rejette ensuite par le haut. Elles sont plus simples à installer, et tout indiquées pour les appartements.
Attention : la présence de plusieurs filtres superposés fait perdre jusqu’à 30 % de leur capacité d’aspiration aux hottes à filtration, une baisse limitée à près de 10 % lorsque ces filtres sont à traitement catalytique. Il est alors utile de choisir une hotte plus puissante que celle initialement recommandée.
Bon à savoir : Qui dit filtre dit recyclage… Avant de choisir un modèle de hotte à filtration, il ne faut pas oublier que pour durer, les filtres à charbon présents dans l’appareil doivent être nettoyés ou remplacés une à deux fois par an. Un critère à ne pas négliger lorsque l’on compare les prix des appareils.
Les hottes périmétrales
Un nouveau type de hotte a fait son entrée dans les cuisines des particuliers, après avoir fait ses preuves chez les professionnels. Derrière ce terme se cache un procédé innovant : le système d’aspiration d’air se trouve autour de la hotte, créant ainsi une sorte de barrière entre la table de cuisson et le reste de la cuisine.
Dès lors, les mauvaises odeurs et fumées grasses se trouvent contenues dans cet espace et ne se répandent pas alentour. Si ce type de hotte a fait ses preuves, il implique cependant un nettoyage du capot central plus fréquent, car les graisses ont tendance à s’y déposer.
Le design
Une fois que le calcul de la puissance recommandée a été fait, et que le type de traitement de l’air a été déterminé (extraction, filtration, ou périmétral), vient alors l’instant déco. Le moins que l’on puisse dire est qu’en termes de hottes de cuisine, le choix est vaste. Autant donc concilier l’utile à l’agréable, en se faisant plaisir avec un modèle en harmonie avec le style de la cuisine.
Les hottes discrètes
Pour jouer la carte de l’esthétique lors de l’achat d’une hotte, l’une des possibilités est de miser sur la discrétion avec des modèles encastrables. Les groupes filtrants s’intègrent dans un meuble existant ou une cheminée décorative au-dessus du plan de cuisson. Pour les encastrer, un minimum de savoir-faire est incontournable, mais une fois en place, ils se fondent dans le décor et permettent d’obtenir visuellement un effet d’ensemble harmonieux.
Discrétion toujours avec la hotte tiroir ou hotte télescopique. Comme son nom l’indique, ce modèle est dissimulé dans un tiroir et il est invisible à l’œil nu tant que le tiroir est fermé. Il suffit ensuite de le tirer pour mettre la hotte en marche, et de refermer le tiroir dès qu’elle n’est plus utile. Une variante de la hotte à tiroir : la hotte escamotable, à la différence près que la hotte escamotable s’intègre totalement dans un meuble prévu à cet effet au-dessus du plan de cuisson.
La hotte visière, ou hotte casquette, se démarque par son épaisseur de seulement une vingtaine de centimètres. Là encore au-dessus du plan de cuisson, elle peut être installée dans de petits espaces.
Les hottes décoratives
La hotte plan de travail : précision et innovation
Plus particulièrement indiquée pour les cuisines îlots, la hotte plan de travail s’intègre derrière la table de cuisson. Escamotable, elle est invisible à l’arrêt et se relève à la demande. À proximité immédiate du plan de cuisson, elle traite l’air avec précision et constitue également une source lumineuse appréciable.
La hotte décorative murale
Les fabricants l’ont bien compris : la tendance est de plus en plus à la mise en valeur de la hotte. Désormais, celle-ci se montre, s’affiche, et s’assume en tant que partie intégrante de la cuisine. La hotte décorative murale est une valeur sûre pour qui veut conjuguer efficacité et esthétique. Fixée au mur qui encadre la table de cuisson, cette hotte d’une largeur de 60 à 90 cm propose de multiples formes et couleurs pour s’assortir au style de la cuisine. Hotte ronde, hotte carrée, hotte demi-ronde, hotte inclinée, hotte trapèze, mais aussi hotte en inox, hotte en verre… Difficile de ne pas trouver chaussure à son pied tant la gamme est riche.
Parmi les hottes décoratives murales, la hotte box se distingue par son plateau inférieur, plat et rectangulaire. Elle apporte une touche de modernité dans nombre de cuisines contemporaines.
La hotte îlot
Déco toujours, avec la hotte îlot qui a suivi l’apparition il y a quelques années de la cuisine îlot : cet espace prenant place au milieu de la pièce a conduit les fabricants à concevoir des hottes adaptées, à installer également au centre de la cuisine, au-dessus du plan de cuisson. Cousine de la hotte îlot, la hotte plafond se fixe directement au plafond, sans cheminée apparente.
Les hottes connectées
De plus en plus d’appareils sont aujourd’hui connectés : les hottes de cuisine n’échappent pas au phénomène. Certains modèles sont en effet commandables à distance et même intelligents. Connectées par exemple à un smartphone, ces hottes peuvent être démarrées depuis l’application dédiée. Communicantes, elles sont également en mesure de déceler par exemple de la fumée et de lancer une alerte sur le smartphone d’une personne désignée. De nouvelles fonctionnalités devraient se multiplier dans les années à venir.
Le niveau sonore
Par définition, à forte puissance, les hottes sont bruyantes. En aspirant l’air pour l’évacuer ou le filtrer, elles font du bruit, ce qui peut être gênant surtout lorsque la cuisine est une pièce de vie ou lorsqu’elle est ouverte sur le salon ou la salle à manger. Les fabricants sont dorénavant obligés d’indiquer le niveau sonore de leurs modèles : ce niveau est généralement compris entre 30 et 65 décibels, mais il faut savoir qu’il correspond au niveau relevé à la vitesse la plus faible de la hotte.
Avant de consulter les valeurs indiquées par les fabricants, il peut être judicieux de disposer d’une échelle de comparaison concrète, pour évaluer ce qui acceptable.
Marteau-piqueur = 130 décibels
Concert de rock = 120 décibels
Robot de cuisine = 70 décibels
Discussion animée = 65 décibels
L’éclairage
Le plus souvent, les hottes de cuisine servent également de source de lumière : placées généralement juste au-dessus du plan de cuisson, elles sont en effet idéalement situées pour éclairer le plan de travail. Ampoules incandescentes, à halogène, ou LED… Les fabricants proposent différents types de lumière, permettant même de servir d’éclairage d’ambiance le cas échéant.
Le label Energy
Depuis 2015, les hottes font partie des appareils électroménagers à étiquette énergie, au même titre que les réfrigérateurs, lave-linge, lave-vaisselle… Ce label Energy doit donner aux consommateurs des informations essentielles de comparaison telles que la classe énergétique de l’appareil (de A à G), sa consommation énergétique, l’efficacité de son éclairage, ou encore son niveau sonore.